L'Unité permanente anticorruption (UPAC) a été la cible mardi d'une attaque en règle de la part du député de Chomedey, Guy Ouellette, arrêté par le corps policier mercredi dernier.

En Chambre, à l'occasion d'une déclaration solennelle au Salon bleu, il a dénoncé avec vigueur "le coup monté" policier dont il estime avoir été victime.

Il est exceptionnel qu'un député fasse l'objet d'une arrestation. M. Ouellette a été arrêté, interrogé pendant plusieurs heures puis relâché, sans que la police explique les motifs retenus contre lui. Aucune accusation n'a été portée depuis.

Avant de lui donner la parole, le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, lui a fourni un appui sans équivoque. Il a évoqué le risque d'une dérive totalitaire lorsqu'un député est arrêté sans explication ni accusation, affirmant que la police n'avait pas le choix d'agir de toute urgence dans ce dossier.

"Qu'on l'accuse ou qu'on s'excuse!", a tranché le président, provoquant une longue ovation des parlementaires de tous les partis, qui se sont levés pour l'applaudir longuement.

"Dans un État libre et démocratique, il est difficilement supportable qu'un citoyen soit arrêté sans que rapidement des accusations soient portées", a-t-il insisté, se posant en défenseur des droits des parlementaires.

(La Presse canadienne)